Sunday, July 5, 2009

Prochain arret: Tadjikistan

Hourra ! J'ai rencontre quelqu'un qui va au Tadjikistan, je n'aurai donc pas a payer la voiture au complet ! Ca sera tout de meme assez cher, mais bon, comme je ne pense pas retourner au Tadjikistan a chaque annee, je me dis que ca vaut la peine. On va partir demain, s'arreter une nuit a Sary-Mogol, au Kirghizstan, et puis une nuit a Kara-Kul, au Tadjikistan, pour finalement se rendre a Murghab, notre destination. De Murghab, j'espere pouvoir prendre un minibus pour Khorog, et de Khorog je vais faire un petit detour par la vallee de Wakham, pour retourner a Khorog ensuite (et eventuellement me rendre a Dushanbe, d'ou je prendrai l'avion pour Moscou). Je dois faire tout ca assez rapidement, car j'ai un vol le 16 au matin de Moscou; j'essaie d'ailleurs de reserver un vol Dushanbe-Moscou, j'espere que tout ira bien. On verra !

Francois

L'imprevu

Le plus surprenant de mon voyage en Asie Centrale, c'est l'impossibilite totale de prevoir quoi que ce soit. Quand je me leve le matin, je n'ai franchement aucune idee de l'endroit ou je vais dormir le soir; c'est quelquefois epuisant, mais surtout tres amusant. Je vous resume mes dernieres 48 heures, vous allez voir.

Je suis reste deux jours au lac Song-Kul, c'etait trop genial. J'ai eu la chance de rencontrer deux norvegiens super sympas avec qui j'ai pu partage le transport et la yourte. Car oui, je dormais dans une yourte. La vraie vie de nomade. J'ai pu chevaucher sur les steppes comme Michel Strogoff ! Il faisait assez froid (environ 15 degres), mais je me suis quand meme baigne; ca reveillait pas a peu pres ! Petite note en passant: je suis certainement la seule personne de votre connaissance qui a deja lu Proust dans une yourte !

Je suis donc parti vendredi matin pour Naryn, dans l'espoir de visiter le caravanserail de Tash Rabat, a ce qu'il parait l'un des plus beaux endroits du Kirghizstan. Naryn etait une vraie ville post-sovietique: la moitie des batiments sont abandonnes, tout le monde est saoul, et il pleuvait. Toute une ambiance. J'ai rencontre un groupe de Peace Corps qui fetaient le 4 juillet (en avance) dans un resto, et je me suis bien amuse (ie beaucoup de vodka !).

Je devais donc partir le lendemain pour Tash Rabat. Je n'etais plus trop certain de vouloir y alle, puisque je n'ai pu trouver personne pour partager de taxi. En me levant samedi matin, j'avais en tete de dormir a Osh le soir. Je prevoyais me rendre a Osh de Naryn, car sur la carte il y a une route, et donc il y a techniquement possibilite de le faire. Je dis bien techniquement, car j'ai appris samedi matin que la route etait tellement defoncee qu'il n'existe pas de transport en commun; je devrai me rendre a Karazaman (ou un truc dans le genre), et de la esperer pouvoir me rendre a Jalal-Abad, puis ensuite a Osh. Ca fait beaucoup d'escales et beaucoup de temps perdu, tout ca. Mais bon, je n'ai pas vraiment le choix. Pendant quelques heures, j'ai donc cru que je dormirai a Karazaman.

Je suis parti vers At-Bashy, pres de Tash Rabat, pour rapidement me rendre compte que je n'irai probablement pas voir le caravanserail. A At-Bashy, il faisait 5 degres, il pleuvait des cordes et il y avait tellement de brouillard que je ne voyais pas 100 metres en avant de moi. Je me suis dit que ca ne valait pas la peine de payer 50$ pour aller voir un monument que je ne verrais en fait pas du tout. Apres quelques minutes d'attente sous la pluie, retour a Naryn. Le taxi collectif a lache trois fois, et il s'est mis a neiger.

Arrive a Naryn, une nouvelle information se rend jusqu'a moi. La route vers Karamazan est tellement defoncee qu'aucun transport en commun n'y passe, et le seul moyen de me rendre est de louer un 4X4 qui mettrait deux jours a faire les quelques 300 km ! Bon, je ne sais plus trop quoi faire, je ne veux pas perdre trop de temps, mais louer le 4X4 est hors de question. L'autre option qui s'offre a moi, c'est de me rendre a Bishkek et de la prendre un vol pour Osh, ce qui n'est pas tres cher. On me dit que Bishkek est a 3-4h de Naryn, je devrai arriver assez tot pour prendre un vol en arrivant. Ainsi, pendant les quelques heures suivantes, j'ai de nouveau cru que je dormirais a Osh.

Le taxi collectif a mis non pas 4h, mais 7h pour se rendre a Bishkek; sept heures a cote d'un petit garcon qui a vomi 4 fois dans la voiture (heureusement pas sur moi). Des mon arrivee a Bishkek, je me suis precipite a l'aeroport, mais trop tard. J'ai pris un billet pour le lendemain (aujourd'hui), et j'ai ete raccompagne a l'hotel par un policier qui avait drolement peur pour moi ("Bishkek, night, problem !"). Alors j'ai finalement dormi a Bishkek !

Je suis maintenant a Osh, apres une tres peu rassurante balade dans un vieil avion a helice des annees 60. Je devrais partir pour le Tadjikistan demain ou apres-demain, dependamment de la possibilite de partager le cout du transport. Osh est un peu comme un retour en Ouzbekistan: la ville est a cote de l'Ouzbekistan, dans la vallee de Fergana, et la majorite des habitants sont ethniquement ouzbeks. Alors retour aux maisons de the et a la chaleur !

Il est possible que vous n'ayez pas de mes nouvelles pendant quelques temps. Si je pars au Tadjikistan demain, je ne crois pas que je pourrai avoir acces a internet pendant environ 4 jours. Mais comme je ne sais meme pas ou je serai dans 10 minutes, on verra bien !

Francois

Tuesday, June 30, 2009

Un voyage au Kirghizstan

Pour voyager au Kirghizstan, il faut d'abord etre equipe pour toute eventualite. Je me suis bien rendu dans la vallee d'Altyn Arashan, qui etait aussi magnifique qu'on le disait. J'y suis par contre arrive sous la pluie, et par un froid de canard. Ne perdant pas espoir, je me refugie dans le petit refuge de montagne ou je devais passer la nuit, en attendant que ca passe.

Ca ne passait pas, et le froid etait de plus en plus mordant. J'ai eu quelques doutes sur la possibilite d'aller faire de la randonnee le lendemain quand j'ai regarde par la fenetre et j'ai vu... une tempete de neige. Un vrai blizzard, et pas de la petite neige fondante, il devait bien y avoir 5cm au sol. Et tout ca un 29 juin. Sensation tres etrange: je me suis endormi en grelottant dans mon sac de couchage et en sentant le petit coup de soleil sur les epaules que j'ai pris a la plage. Une chance que j'avais des vetements chauds et un sac de couchage a ma disposition, sinon je serais bien mort de froid dans cette cabane peu chauffee et pas du tout isolee.

Pour voyager au Kirghizstan, il faut aussi etre pret a laisser de cote son confort et son souci d'hygiene. Les hotels se font tres tres rares ici, sauf dans les grandes villes. En arrivant a Kochkor hier soir vers 21h, mon chauffeur de taxi me demande ou il doit me laisser. Lorsque je lui repond "a n'importe quel hotel", il rit et me repond "hotel, problem !". Bon, il fait un peu froid pour passer la nuit dehors, alors je fais quoi, moi ? J'ai finalement pu passer la nuit chez sa soeur (!!!), ou l'on m'a fort bien accueilli et nourri. Autre moment etrange: a la question "ou sont les toilettes?", je ne m'etais jamais attendu a la reponse "dans le fond de la cour, a cote des moutons"! Meme s'il fait souvent tres froid, la plupart des kirghiz n'ont comme toilette qu'une becosse (ou plutot un trou) dans le fond du jardin. Ca va, je vais survivre; mais ca fait un sacre bout de temps que j'ai vu une douche par contre...

Et finalement, pour voyager au Kirghizstan, il faut etre pret a attendre. La plupart des endroits a visiter se trouve loin des villes et des grandes routes, il faut donc s'y rendre par transport prive, ce qui est plutot cher. D'ailleurs, en ce moment, j'attends dans l'espoir de rencontrer des gens pouvant partager avec moi le 50$ necessaire pour une voiture m'emmenant au lac Song-Kul. Je vais coucher un soir ou deux dans un camp de yourtes appartenant a des nomades (qui viennent faire paitre leurs troupeaux autour du lac), et je pourrai aussi faire quelques randonnees a cheval dans les steppes et les vallees des environs. Bref, ca va etre genial.

Voila ! Vous etes prets a venir me rejoindre dans les jailoos (paturages estivaux) entoures de pics enneiges, pour y deguster de la creme fraiche et du lait de jument fermente !

Francois

Sunday, June 28, 2009

Kirghistan-Beach

Alors, vous avez passe une bonne St-Jean, tout le monde ? Moi, je vous le dis d'emblee, j'ai passe le meilleur week-end de tous les temps. Je vous raconte tout ca.

J'avais decide d'aller passer quelques temps sur les bords du lac Issik-Kol, histoire de me baigner et de me reposer. Au lieu d'aller a Cholpon-Ata, la ou tous les touristes (surtout Russes et Kazakhs) vont, je me suis arrete dans un minuscule village, Tamchy, directement sur le bord du lac et ou il y avait plusieurs homestays possible. J'ai ete super chanceux: je suis reste chez des gens super sympas, et pas beaucoup plus vieux que moi. En fait, c'etait le fils de la proprio qui etait la, avec quelques uns de ses amis. Et comme tous avaient etudie a l'Universite Americaine de Bishkek, ils parlaient tous anglais, ce qui a rendu la communication beaucoup plus facile. Et puis c'etait vendredi soir, tout le monde etait sur le party, et d'autres amis arrivaient de Bishkek. On a donc passe plusieurs heures sur le tapchan (une plateforme avec une table et des matelas) dans le joli jardin, et puis ensuite, vodka ! Meme moi je ne pouvais pas les suivre ! Mais ce fut une soiree fort agreable. Bien sur, le confort etait minimal (becosse dans le fond du jardin, pas vraiment d'eau courante), mais bon, ca prend plus que ca pour m'effrayer.

Le lendemain, on est tous alles se baigner sur la plage d'un gros resort de condos, ou l'un des gars avait une chambre. L'eau etait bonne, le soleil etait chaud, et peu importe ou tu regardes, tu ne vois que des gigantesques montagnes et pics enneiges. On s'est baigne, j'ai ete un vrai champion du water-polo (je le jure !), la plage etait geniale, bref rien a redire. Et une fois de retour a la maison, une petite soiree cinema de films americains mal doubles en russe. Et tout ca pour 11$ par jour, bouffe, plaisir et biere inclus.

J'ai eu enormement de difficulte a partir dimanche, si bien que je suis parti a 16h au lieu du 12h que je m'etais fixe. Et me voici rendu a Karakol, d'ou je devrais partir dans quelques heures pour la vallee d'Altyn Arashan, histoire de faire un peu de randonnee et de me baigner dans des sources chaudes. Je n'attends que quelques personnes pour partager le transport pour m'y rendre, ce qui je l'espere ne devrait pas etre trop long.

A date, le Kirghizstan me plait vraiment. Pas trop cher, les gens sont sympas, et les paysages tout simplement epoustouflants. Il faut dire que 90% du territoire est montagneux, alors ce n'est pas trop difficile d'avoir des belvederes a couper le souffle.

Bon, je pars a la recherche d'une banque, a bientot !

Thursday, June 25, 2009

Kafka etait ouzbek

Je ne sais pas par ou commencer. Je ne sais meme pas comment vous raconter tout ce qui m'est arrive, car j'ai encore de la difficulte a tout assimiler. Je vous epargne mon compte rendu d'Andijon et mes derniers jours a Tashkent pour aller directement a hier, qui fut sans aucun doute la journee la plus fatiguante, la plus stressante et la plus frustrante de mon existence.

Comme on m'avait assure que la frontiere entre le Tadjikistan et l'Ouzbekistan etait ouverte, c'est-a-dire que les ouzbeks laissaient sortir les gens vers le Tadjikistan, je me suis dirige la hier matin. Premier pepin: un chauffeur de taxi collectif qui decide soudainement que son taxi n'est plus collectif, et que je paie tout. Bon, passons. Ma principale crainte etait que les ouzbeks ne me laissent pas sortir vers le Tadjikistan, mais une fois arrive a la frontiere, je ne remarque rien d'anormal; enfin, rien d'anormal pour l'Ouzbekistan. Quand on entre en Ouzbekistan, il faut inscire sur un formulaire tout, et je dis bien tout, l'argent qu'on a sur nous; et si l'on sort du pays avec plus d'argent qu'en rentrant, et bien, comme le douanier le disait, "problem". Je crois qu'ils n'ont pas encore compris le principe des banques. En plus, j'avais oublie de declarer un 20$ perdu dans ma paperasse, ce qui aurait serieusement pu me valoir la prison, mais un petit bakchich a regle le probleme.

Je sors finalement du poste de douane ouzbek, mon passeport bien etampe et ma patience bien entamee. Je marche les 100 metres qui me separent de la frontiere tadjik, j'y arrive, et j'y vois beaucoup de gens qui attendent. Oh, c'est mauvais signe. Puisque le president tadjik passait dans la region, la frontiere etait fermee a tous les etrangers jusqu'a 28 juin (on etait le 24). Aucun moyen de passer, j'ai meme subtilement essaye la corruption, rien a faire. Le probleme, mes amis, c'est que mon visa ouzbek n'avait qu'une entree, et que mon passeport est etampe. Alors oui, en gros, j'etais pris dans le no man's land entre les deux frontieres pour 4 jours, dehors sous un soleil de plomb, avec 500ml d'eau et trois barres proteinees.

Je voudrais que vous vous arretiez un instant pour bien visualiser la situation. Comme vous lisez ces lignes, vous savez que je vais bien, et que finalement je m'en suis sorti. Mais essayez d'imaginer un seul instant que j'etais pris la, pratiquement sans espoir de pouvoir m'en sortir, avec de l'eau pour quelques heures a peine par la chaleur qu'il faisait, et face a des soldats tous aussi bornes les uns que les autres. C'est pas une blague, je capotais, je n'arrivais pas a y croire. Ils doivent me laisser sortir quelque part !

J'ai eu la bonne idee d'appeler, de mon cellulaire, le consul canadien en Ouzbekistan ainsi que mon cher papa, toujours pret a me sortir de mes plus fameuses emmerdes. Mais meme le consul etait impuissant a me faire sortir de la. J'entendais le chef du poste frontiere tadjik s'engueuler avec lui au telephone, sans que rien ne change. J'avais perdu tout espoir.

Finalement, a 22h, une dame ouzbeke a reussi a me faire entrer au poste frontiere ouzbek, ce qui etait deja un debut. Mais la, rien a faire, il me faudrait un nouveau visa que je ne peux obtenir qu'a Tashkent, ils ne comprennent rien, les pauvres cons.Par une chance inimaginable, je croise un ouzbek qui rentre au pays, et qui parle anglais. C'est le directeur des ventes internationales de Daewoo en Ouzbekistan. Il leur explique ma situation, ainsi que ce qu'ils doivent faire pour que je m'en sorte. J'aurai donc le droit de me rendre directement a l'aeroport de Tashkent, je ne pourrai pas en sortir, et je serai deporte vers le Khirghizstan, car j'ai un visa valide pour ce pays.

Apres trois heures de camion pour me rendre a Tashkent, je reussi a soudouyer la dame d'Uzbekistan Airlines pour qu'elle me trouve un billet pour Bishkek (sinon, je partais pour Istanbul, ou je peux avoir un visa a l'arrivee). 200 beaux dollars qui partent en fumee, mais bon, rendu la, je m'en fous.

Me voici donc parachute a Bishkek apres une autre nuit blanche. Cela chamboule tout mes plans, je croyais faire le Khirghizstan en dernier, je n'avais donc rien planifie. Je crois avoir reussi a me faire un itineraire pas trop mal, on verra ca demain. Je pars pour le lac Issik-Kol, le deuxieme plus grand lac en altitude au monde, pour une journee de baignade bien meritee.

Ouf ! Juste a ecrire tout ca, a me rememorer ma journee, je suis epuise. Un vrai cauchemar kafkaien. Decidement, l'Asie Centrale n'est pas de tout repos.

Francois

Saturday, June 20, 2009

La vallee de tous les dangers

C'est ca, la vallee de Fergana ? On arretait pas de me rabattre les oreilles avec des histoires de bastion islamiste, de terrorisme incessant et d'agressions constantes des etrangers ! Et le ministere des Affaires etrangeres qui compare ca a la Somalie ! Moi, ca me fait plutot penser a une sympathique bourgade europeenne ! Bon, j'exagere peut-etre un peu, mais a date ce n'est vraiment pas aussi terrible qu'on le dit. Faut dire que je suis a Fergana, une ville un peu plus liberale que les autres. Demain, je vais a Andijon (si la police me laisse passer), ou ca devrait effectivement etre un peu plus rock'n roll.

Et qu'est-ce que tu fais la, Francois ? T'etais pas a Tashkent, pour recueillir ton dernier visa ? Ah, mes amis, je l'avoue, je le confesse, j'ai peche par exces de naivete. Eh oui ! "Le visa kirghiz est facile a avoir, ca prend quelques heures, et puis c'est pas tres cher"... Et moi qui croyait tout ca ! Laissez-moi donc vous raconter un nouvelle episode de "Francois et la bureaucratie en Asie Centrale".

Vendredi matin, je pars assez tot pour trouver l'ambassade kirghiz et avoir mon visa, tout confiant que cela pourrait se faire dans la journee. Premier obstacle majeur: trouver l'ambassade kirghize. Je ne sais pas si c'est le Lonely Planet qui est dans le champ, ou les habitants de Tashkent qui ne connaissent pas leur ville, mais apres trois heures de deambulation parmi des rues qui ont toutes le meme nom, et avec un orteil salement amoche, j'etais sur le point d'abandonner. L'ambassade devait etre ouverte de 9h a 11h30, puis de 15h a 17h (trois heures et demie pour le lunch, la vie est dure !). Je suis arrive a 11h35, c'etait ferme.

J'y retourne a 14h30, histoire de ne pas prendre de chance et de ne pas etre en regard. Arrive face a l'ambassade, il doit bien y avoir 15 touristes qui, comme moi, attendent pour un visa. J'apprends par un tres sympa suedois qui restait au meme hotel que moi que l'ambassade n'etait ouverte que de 10h30 a 11h20 le matin, ce qui nous laisse peu d'espoir pour l'apres-midi.

Les portes s'ouvrent finalement vers 15h45. Calculez vite, l'ambassade n'est ouverte que 1h35 par jour ! Pas de danger de faire du temps supplementaire ! Et puis, le visa, on l'obtient comment ? D'abord, on soumet un formulaire assez simple. Ensuite, il faut choisir en combien de temps on veut obtenir le visa. Bien sur, si vous avez une semaine a perdre a Tashkent, vous pouvez ne payer "que" 70$; mais pour 99,9% des gens, c'est trop long. Alors ca revient a 110$ pour l'avoir en une journee, ou encore 150$ pour le jour meme. Mais c'est cher, tout ca !

On me donne ensuite un espece de recu, qui sera rempli lors du paiement. Car on ne peut pas payer a l'ambassade, oh que non. Il faut payer dans une banque specifique, a 15 minutes de la, et qui ferme a... 15h30. Mais vous vous foutez de ma gueule, ou quoi !? Et tout est ferme la fin de semaine, bien sur ! Je dois donc aller payer 110$ lundi matin a la banque, apporter le recu a l'ambassade (si elle est ouverte !), et attendre mardi pour peut-etre avoir mon visa. Ces gens sont des tortionnaires, ils jouent avec tes nerfs. Et puis le Kirghizstan, comme pays facile d'acces, on repassera...

Ayant donc une fin de semaine a perdre, je me suis dis qu'une petite visite dans la vallee de Fergana ne serait vraiment pas de refus. Je rentre a Tashkent demain, pour etre a la banque tot lundi matin. Et si Dieu et les autorites kirghizes le veulent, je pars mardi apres-midi pour le Tadjikistan.

Alors, souhaitez-moi bonne chance demain pour Andijon !

Francois

Thursday, June 18, 2009

Samarkand Blues

Ca y est, c'est fait, je l'ai vu, la capitale de Tamerlan, ville mythique de la route de la soie, Samarkand. Le Registan, c'est d'une beaute sans pareil, tout y semble purement et simplement parfait. Et il les nombreux autres mausolees de la ville ne decoivent pas non plus.

J'etais dans un bed and breakfast genial, ou je cueillais des abricots dans la cour interieur apres les gargantuesques petits dejeuners. J'y ai rencontre des gens vraiment sympas, dont Justine, Blaise et Manu, avec qui je suis alle visiter la ville natale de Tamerlan (dont le nom imprononcable m'echappe toujours).

Comme nous avions tous ete plutot sages dans les derniers jours, le soir venu, on a decide de sortir. On a trouve un sympathique cafe ou l'on servait des shooters de vodka a cinquante sous, et ou on faisait jouer du blues. Vers minuit, lorsque le bar a "ferme" (on y etait toujours, et on etait pas seuls), quelques habitues ont sorti leur guitare pour jammer; et oui, les ouzbeks savent jouer du blues !

En me rendant au bar, je me suis ouvert le gros orteil gauche en tombant dans un egout, ce qui fait que je boite un peu. Je ne crois pas avoir de probleme, ca ne semble pas trop profond, meme si ca pissait le sang et que j'en avais plein les sandales; les autres etaient convaincus que je m'etais arrache l'ongle ! Je vais survivre, mais je vais peut-etre essayer d'eviter les treks pendant quelques jours !

Je suis en ce moment a Tashkent, la capitale de l'Ouzbekistan. A ce qu'on m'a dit, je pourrai passer sans trop de problemes au Tadjikistan sans avoir a passer par le Kirghizstan. Je vais quand meme aller faire un tour dans la vallee de Fergana, qui, malgre ses dangers, ou plutot etant donne ses dangers, m'intrique pas mal. D'ici la, il ne me reste qu'un visa a aller chercher (enfin !!), et un super resto syrien a essayer.

C'est tout pour aujourd'hui, a bientot !

Francois