Tuesday, June 30, 2009

Un voyage au Kirghizstan

Pour voyager au Kirghizstan, il faut d'abord etre equipe pour toute eventualite. Je me suis bien rendu dans la vallee d'Altyn Arashan, qui etait aussi magnifique qu'on le disait. J'y suis par contre arrive sous la pluie, et par un froid de canard. Ne perdant pas espoir, je me refugie dans le petit refuge de montagne ou je devais passer la nuit, en attendant que ca passe.

Ca ne passait pas, et le froid etait de plus en plus mordant. J'ai eu quelques doutes sur la possibilite d'aller faire de la randonnee le lendemain quand j'ai regarde par la fenetre et j'ai vu... une tempete de neige. Un vrai blizzard, et pas de la petite neige fondante, il devait bien y avoir 5cm au sol. Et tout ca un 29 juin. Sensation tres etrange: je me suis endormi en grelottant dans mon sac de couchage et en sentant le petit coup de soleil sur les epaules que j'ai pris a la plage. Une chance que j'avais des vetements chauds et un sac de couchage a ma disposition, sinon je serais bien mort de froid dans cette cabane peu chauffee et pas du tout isolee.

Pour voyager au Kirghizstan, il faut aussi etre pret a laisser de cote son confort et son souci d'hygiene. Les hotels se font tres tres rares ici, sauf dans les grandes villes. En arrivant a Kochkor hier soir vers 21h, mon chauffeur de taxi me demande ou il doit me laisser. Lorsque je lui repond "a n'importe quel hotel", il rit et me repond "hotel, problem !". Bon, il fait un peu froid pour passer la nuit dehors, alors je fais quoi, moi ? J'ai finalement pu passer la nuit chez sa soeur (!!!), ou l'on m'a fort bien accueilli et nourri. Autre moment etrange: a la question "ou sont les toilettes?", je ne m'etais jamais attendu a la reponse "dans le fond de la cour, a cote des moutons"! Meme s'il fait souvent tres froid, la plupart des kirghiz n'ont comme toilette qu'une becosse (ou plutot un trou) dans le fond du jardin. Ca va, je vais survivre; mais ca fait un sacre bout de temps que j'ai vu une douche par contre...

Et finalement, pour voyager au Kirghizstan, il faut etre pret a attendre. La plupart des endroits a visiter se trouve loin des villes et des grandes routes, il faut donc s'y rendre par transport prive, ce qui est plutot cher. D'ailleurs, en ce moment, j'attends dans l'espoir de rencontrer des gens pouvant partager avec moi le 50$ necessaire pour une voiture m'emmenant au lac Song-Kul. Je vais coucher un soir ou deux dans un camp de yourtes appartenant a des nomades (qui viennent faire paitre leurs troupeaux autour du lac), et je pourrai aussi faire quelques randonnees a cheval dans les steppes et les vallees des environs. Bref, ca va etre genial.

Voila ! Vous etes prets a venir me rejoindre dans les jailoos (paturages estivaux) entoures de pics enneiges, pour y deguster de la creme fraiche et du lait de jument fermente !

Francois

Sunday, June 28, 2009

Kirghistan-Beach

Alors, vous avez passe une bonne St-Jean, tout le monde ? Moi, je vous le dis d'emblee, j'ai passe le meilleur week-end de tous les temps. Je vous raconte tout ca.

J'avais decide d'aller passer quelques temps sur les bords du lac Issik-Kol, histoire de me baigner et de me reposer. Au lieu d'aller a Cholpon-Ata, la ou tous les touristes (surtout Russes et Kazakhs) vont, je me suis arrete dans un minuscule village, Tamchy, directement sur le bord du lac et ou il y avait plusieurs homestays possible. J'ai ete super chanceux: je suis reste chez des gens super sympas, et pas beaucoup plus vieux que moi. En fait, c'etait le fils de la proprio qui etait la, avec quelques uns de ses amis. Et comme tous avaient etudie a l'Universite Americaine de Bishkek, ils parlaient tous anglais, ce qui a rendu la communication beaucoup plus facile. Et puis c'etait vendredi soir, tout le monde etait sur le party, et d'autres amis arrivaient de Bishkek. On a donc passe plusieurs heures sur le tapchan (une plateforme avec une table et des matelas) dans le joli jardin, et puis ensuite, vodka ! Meme moi je ne pouvais pas les suivre ! Mais ce fut une soiree fort agreable. Bien sur, le confort etait minimal (becosse dans le fond du jardin, pas vraiment d'eau courante), mais bon, ca prend plus que ca pour m'effrayer.

Le lendemain, on est tous alles se baigner sur la plage d'un gros resort de condos, ou l'un des gars avait une chambre. L'eau etait bonne, le soleil etait chaud, et peu importe ou tu regardes, tu ne vois que des gigantesques montagnes et pics enneiges. On s'est baigne, j'ai ete un vrai champion du water-polo (je le jure !), la plage etait geniale, bref rien a redire. Et une fois de retour a la maison, une petite soiree cinema de films americains mal doubles en russe. Et tout ca pour 11$ par jour, bouffe, plaisir et biere inclus.

J'ai eu enormement de difficulte a partir dimanche, si bien que je suis parti a 16h au lieu du 12h que je m'etais fixe. Et me voici rendu a Karakol, d'ou je devrais partir dans quelques heures pour la vallee d'Altyn Arashan, histoire de faire un peu de randonnee et de me baigner dans des sources chaudes. Je n'attends que quelques personnes pour partager le transport pour m'y rendre, ce qui je l'espere ne devrait pas etre trop long.

A date, le Kirghizstan me plait vraiment. Pas trop cher, les gens sont sympas, et les paysages tout simplement epoustouflants. Il faut dire que 90% du territoire est montagneux, alors ce n'est pas trop difficile d'avoir des belvederes a couper le souffle.

Bon, je pars a la recherche d'une banque, a bientot !

Thursday, June 25, 2009

Kafka etait ouzbek

Je ne sais pas par ou commencer. Je ne sais meme pas comment vous raconter tout ce qui m'est arrive, car j'ai encore de la difficulte a tout assimiler. Je vous epargne mon compte rendu d'Andijon et mes derniers jours a Tashkent pour aller directement a hier, qui fut sans aucun doute la journee la plus fatiguante, la plus stressante et la plus frustrante de mon existence.

Comme on m'avait assure que la frontiere entre le Tadjikistan et l'Ouzbekistan etait ouverte, c'est-a-dire que les ouzbeks laissaient sortir les gens vers le Tadjikistan, je me suis dirige la hier matin. Premier pepin: un chauffeur de taxi collectif qui decide soudainement que son taxi n'est plus collectif, et que je paie tout. Bon, passons. Ma principale crainte etait que les ouzbeks ne me laissent pas sortir vers le Tadjikistan, mais une fois arrive a la frontiere, je ne remarque rien d'anormal; enfin, rien d'anormal pour l'Ouzbekistan. Quand on entre en Ouzbekistan, il faut inscire sur un formulaire tout, et je dis bien tout, l'argent qu'on a sur nous; et si l'on sort du pays avec plus d'argent qu'en rentrant, et bien, comme le douanier le disait, "problem". Je crois qu'ils n'ont pas encore compris le principe des banques. En plus, j'avais oublie de declarer un 20$ perdu dans ma paperasse, ce qui aurait serieusement pu me valoir la prison, mais un petit bakchich a regle le probleme.

Je sors finalement du poste de douane ouzbek, mon passeport bien etampe et ma patience bien entamee. Je marche les 100 metres qui me separent de la frontiere tadjik, j'y arrive, et j'y vois beaucoup de gens qui attendent. Oh, c'est mauvais signe. Puisque le president tadjik passait dans la region, la frontiere etait fermee a tous les etrangers jusqu'a 28 juin (on etait le 24). Aucun moyen de passer, j'ai meme subtilement essaye la corruption, rien a faire. Le probleme, mes amis, c'est que mon visa ouzbek n'avait qu'une entree, et que mon passeport est etampe. Alors oui, en gros, j'etais pris dans le no man's land entre les deux frontieres pour 4 jours, dehors sous un soleil de plomb, avec 500ml d'eau et trois barres proteinees.

Je voudrais que vous vous arretiez un instant pour bien visualiser la situation. Comme vous lisez ces lignes, vous savez que je vais bien, et que finalement je m'en suis sorti. Mais essayez d'imaginer un seul instant que j'etais pris la, pratiquement sans espoir de pouvoir m'en sortir, avec de l'eau pour quelques heures a peine par la chaleur qu'il faisait, et face a des soldats tous aussi bornes les uns que les autres. C'est pas une blague, je capotais, je n'arrivais pas a y croire. Ils doivent me laisser sortir quelque part !

J'ai eu la bonne idee d'appeler, de mon cellulaire, le consul canadien en Ouzbekistan ainsi que mon cher papa, toujours pret a me sortir de mes plus fameuses emmerdes. Mais meme le consul etait impuissant a me faire sortir de la. J'entendais le chef du poste frontiere tadjik s'engueuler avec lui au telephone, sans que rien ne change. J'avais perdu tout espoir.

Finalement, a 22h, une dame ouzbeke a reussi a me faire entrer au poste frontiere ouzbek, ce qui etait deja un debut. Mais la, rien a faire, il me faudrait un nouveau visa que je ne peux obtenir qu'a Tashkent, ils ne comprennent rien, les pauvres cons.Par une chance inimaginable, je croise un ouzbek qui rentre au pays, et qui parle anglais. C'est le directeur des ventes internationales de Daewoo en Ouzbekistan. Il leur explique ma situation, ainsi que ce qu'ils doivent faire pour que je m'en sorte. J'aurai donc le droit de me rendre directement a l'aeroport de Tashkent, je ne pourrai pas en sortir, et je serai deporte vers le Khirghizstan, car j'ai un visa valide pour ce pays.

Apres trois heures de camion pour me rendre a Tashkent, je reussi a soudouyer la dame d'Uzbekistan Airlines pour qu'elle me trouve un billet pour Bishkek (sinon, je partais pour Istanbul, ou je peux avoir un visa a l'arrivee). 200 beaux dollars qui partent en fumee, mais bon, rendu la, je m'en fous.

Me voici donc parachute a Bishkek apres une autre nuit blanche. Cela chamboule tout mes plans, je croyais faire le Khirghizstan en dernier, je n'avais donc rien planifie. Je crois avoir reussi a me faire un itineraire pas trop mal, on verra ca demain. Je pars pour le lac Issik-Kol, le deuxieme plus grand lac en altitude au monde, pour une journee de baignade bien meritee.

Ouf ! Juste a ecrire tout ca, a me rememorer ma journee, je suis epuise. Un vrai cauchemar kafkaien. Decidement, l'Asie Centrale n'est pas de tout repos.

Francois

Saturday, June 20, 2009

La vallee de tous les dangers

C'est ca, la vallee de Fergana ? On arretait pas de me rabattre les oreilles avec des histoires de bastion islamiste, de terrorisme incessant et d'agressions constantes des etrangers ! Et le ministere des Affaires etrangeres qui compare ca a la Somalie ! Moi, ca me fait plutot penser a une sympathique bourgade europeenne ! Bon, j'exagere peut-etre un peu, mais a date ce n'est vraiment pas aussi terrible qu'on le dit. Faut dire que je suis a Fergana, une ville un peu plus liberale que les autres. Demain, je vais a Andijon (si la police me laisse passer), ou ca devrait effectivement etre un peu plus rock'n roll.

Et qu'est-ce que tu fais la, Francois ? T'etais pas a Tashkent, pour recueillir ton dernier visa ? Ah, mes amis, je l'avoue, je le confesse, j'ai peche par exces de naivete. Eh oui ! "Le visa kirghiz est facile a avoir, ca prend quelques heures, et puis c'est pas tres cher"... Et moi qui croyait tout ca ! Laissez-moi donc vous raconter un nouvelle episode de "Francois et la bureaucratie en Asie Centrale".

Vendredi matin, je pars assez tot pour trouver l'ambassade kirghiz et avoir mon visa, tout confiant que cela pourrait se faire dans la journee. Premier obstacle majeur: trouver l'ambassade kirghize. Je ne sais pas si c'est le Lonely Planet qui est dans le champ, ou les habitants de Tashkent qui ne connaissent pas leur ville, mais apres trois heures de deambulation parmi des rues qui ont toutes le meme nom, et avec un orteil salement amoche, j'etais sur le point d'abandonner. L'ambassade devait etre ouverte de 9h a 11h30, puis de 15h a 17h (trois heures et demie pour le lunch, la vie est dure !). Je suis arrive a 11h35, c'etait ferme.

J'y retourne a 14h30, histoire de ne pas prendre de chance et de ne pas etre en regard. Arrive face a l'ambassade, il doit bien y avoir 15 touristes qui, comme moi, attendent pour un visa. J'apprends par un tres sympa suedois qui restait au meme hotel que moi que l'ambassade n'etait ouverte que de 10h30 a 11h20 le matin, ce qui nous laisse peu d'espoir pour l'apres-midi.

Les portes s'ouvrent finalement vers 15h45. Calculez vite, l'ambassade n'est ouverte que 1h35 par jour ! Pas de danger de faire du temps supplementaire ! Et puis, le visa, on l'obtient comment ? D'abord, on soumet un formulaire assez simple. Ensuite, il faut choisir en combien de temps on veut obtenir le visa. Bien sur, si vous avez une semaine a perdre a Tashkent, vous pouvez ne payer "que" 70$; mais pour 99,9% des gens, c'est trop long. Alors ca revient a 110$ pour l'avoir en une journee, ou encore 150$ pour le jour meme. Mais c'est cher, tout ca !

On me donne ensuite un espece de recu, qui sera rempli lors du paiement. Car on ne peut pas payer a l'ambassade, oh que non. Il faut payer dans une banque specifique, a 15 minutes de la, et qui ferme a... 15h30. Mais vous vous foutez de ma gueule, ou quoi !? Et tout est ferme la fin de semaine, bien sur ! Je dois donc aller payer 110$ lundi matin a la banque, apporter le recu a l'ambassade (si elle est ouverte !), et attendre mardi pour peut-etre avoir mon visa. Ces gens sont des tortionnaires, ils jouent avec tes nerfs. Et puis le Kirghizstan, comme pays facile d'acces, on repassera...

Ayant donc une fin de semaine a perdre, je me suis dis qu'une petite visite dans la vallee de Fergana ne serait vraiment pas de refus. Je rentre a Tashkent demain, pour etre a la banque tot lundi matin. Et si Dieu et les autorites kirghizes le veulent, je pars mardi apres-midi pour le Tadjikistan.

Alors, souhaitez-moi bonne chance demain pour Andijon !

Francois

Thursday, June 18, 2009

Samarkand Blues

Ca y est, c'est fait, je l'ai vu, la capitale de Tamerlan, ville mythique de la route de la soie, Samarkand. Le Registan, c'est d'une beaute sans pareil, tout y semble purement et simplement parfait. Et il les nombreux autres mausolees de la ville ne decoivent pas non plus.

J'etais dans un bed and breakfast genial, ou je cueillais des abricots dans la cour interieur apres les gargantuesques petits dejeuners. J'y ai rencontre des gens vraiment sympas, dont Justine, Blaise et Manu, avec qui je suis alle visiter la ville natale de Tamerlan (dont le nom imprononcable m'echappe toujours).

Comme nous avions tous ete plutot sages dans les derniers jours, le soir venu, on a decide de sortir. On a trouve un sympathique cafe ou l'on servait des shooters de vodka a cinquante sous, et ou on faisait jouer du blues. Vers minuit, lorsque le bar a "ferme" (on y etait toujours, et on etait pas seuls), quelques habitues ont sorti leur guitare pour jammer; et oui, les ouzbeks savent jouer du blues !

En me rendant au bar, je me suis ouvert le gros orteil gauche en tombant dans un egout, ce qui fait que je boite un peu. Je ne crois pas avoir de probleme, ca ne semble pas trop profond, meme si ca pissait le sang et que j'en avais plein les sandales; les autres etaient convaincus que je m'etais arrache l'ongle ! Je vais survivre, mais je vais peut-etre essayer d'eviter les treks pendant quelques jours !

Je suis en ce moment a Tashkent, la capitale de l'Ouzbekistan. A ce qu'on m'a dit, je pourrai passer sans trop de problemes au Tadjikistan sans avoir a passer par le Kirghizstan. Je vais quand meme aller faire un tour dans la vallee de Fergana, qui, malgre ses dangers, ou plutot etant donne ses dangers, m'intrique pas mal. D'ici la, il ne me reste qu'un visa a aller chercher (enfin !!), et un super resto syrien a essayer.

C'est tout pour aujourd'hui, a bientot !

Francois

Monday, June 15, 2009

Termiz

Me voici a Termiz, ville reputee pour sa temperature (le nom de la ville vient du grec thermos, chaleur, et c'est pas pour rien) et pour son trafic de drogue avec l'Afghanistan (on est litteralement sur la frontiere). Mon arrivee ici fut parsemee d'embuche, si bien que je pars bientot pour Samarkand, apres n'avoir passe qu'une nuit ici.

D'abord, quitter Boukhara. J'ai d'abord pris un taxi collectif pour me rendre a Quarshi, et de la un autre pour me rendre a Boukhara. Mon premier chauffeur de taxi m'a un peu fourre, c'est-a-dire qu'il m'a assure que le gars de mon hotel lui avait dit que je paierais 35 000 som pour le voyage (qui en valait a peu pres 15 000). Toute mon obstination ne servait a rien, et comme je devais prendre un autre taxi pour Termiz, j'ai cede, qu'il prenne son sale argent. Mais mon chauffeur n'en est pas reste la. Comme je lui demandais de me laisser a la station de bus, il me dit qu'il a un ami qui va pouvoir m'amener. Bon, deja, je me mefie, mais on est en pleine ville, au pire je crie comme un fou et me sauve en courant. C'est son ami qui m'a fait sortir de mes gonds. Il s'est obstine avec moi pendant 45 minutes pour me dire qu'il n'y avait aucun moyen de me rendre a Termiz, que le seul vehicule disponible etait le sien, et que, vu que Termiz etait a 600 km, non finalement 700 km, ah non attend c'est 800 km, et bien il fallait que je le paie 60 000 som. Le probleme, mon ami, c'est que de un je sais lire les panneaux indicateurs (Termiz est a 250 km, mon grand), et de deux, le coup du "y'a plus d'autobus, plus de taxi, ils sont tous partis", ben t'es pas le premier a me le faire. J'ai du lui gueuler apres pour qu'il me fasse descendre a la station de bus, ou evidemment j'ai trouve en 5 minutes un taxi collectif pour Termiz, et a 20 000 som.

Ca ne s'est pas ameliore a Termiz. Je ne me suis pas fait enleve par des trafiquants de drogue, mais j'ai du me battre avec un afghan saoul qui voulait m'extorquer de l'argent pour s'acheter de la biere. Comme l'a si bien dit Sarko, "Casse toi, pov' con !". Ce n'etait pas tout a fait une bataille, plutot une violente bousculade qui s'est terminee par un solide coup de coude de ma part pour envoyer balader l'autre tare, et tout ca pendait que je criais "militsia, militsia !" (police) comme un perdu. Je n'ai pas une egratignure, et il ne m'a pas pris un sous, mais disons que ca ne m'a pas donne envie de m'attarder tres longtemps ici.

J'ai donc visite deux sites des environs, un vieux monastere bouddhiste et un superbe et tres solennel mausolee, en plus du musee archeologique. Et dans quelques instants, je prends la "Golden road to Samarkand", pour citer James Elroy Flecker.

A bientot,

Francois

Saturday, June 13, 2009

Vie de pacha a Boukhara

Qu'est-ce que la vie peut etre dure, parfois... J'ai decide de me prendre une petite journee de conge a Boukhara, histoire de reprendre des forces pour la seconde moitie de mon periple. Et, ma foi, je ne le regrette pas.

Le hammam d'hier etant incroyable. Clarisse, Marc et moi avions le hammam pour nous seuls, car nous avions reserve les bains et un massage. Dans ce hammam centenaire aux vieux murs de brique, la quietude, le silence parfois entrecoupe du bruit de l'eau qui s'ecoule doucement des robinets... Et puis on a eu droit a un super massage, pas trop souffrant et bien relaxant, avec en prime friction de gingembre pour bien reveiller l'organisme. Bien sur, je suis tout a fait au courant des proprietes aphrodisiaques du gingembre: mon masseur n'arretait d'ailleurs pas de me repeter "Ce soir, gingembre, tres tres bon", avec un petit regard complice. Ne vous inquietez pas, j'ai passe une soiree bien tranquille !

Aujourd'hui, je me suis leve tard (10h), ce qui avait l'air d'inquieter les gens de l'hotel qui ont cogne 3 fois a ma porte, d'abord pour m'annoncer que j'allais manquer le petit-dejeuner, ensuite pour s'assurer que tout allait bien et que je n'etais pas en train d'agoniser dans mon lit. Faut croire que la grasse matinee n'est pas un concept tres connu en Ouzbekistan. Je n'ai franchement pas fait grand chose, je me suis promene, j'ai lu (j'ai presque fini Anna Karenine), j'ai revisite la vieille ville. J'ai aussi fait quelques folles depenses: d'abord, 15$ d'epices ! Je me suis achete un melange d'herbes et d'epices pour faire de la tisane ou melanger a du the, c'est tellement bon, je n'en reviens toujours pas. Je me suis aussi achete un chandail boukhara-style a 5$, pour avoir l'air bien exotique en rentrant a la maison. C'etait mon shopping-spree du voyage, je n'ai plus de place dans mon sac a dos !

Voila, c'est tout, je dois donc partir demain pour Termiz a mon grand regret, car Boukhara me plait bien.

Francois

Friday, June 12, 2009

La noble Boukhara

Apres Khiva, Boukhara: je continue mon exploration des Big Three. Les batiments sont encore plus grandioses et plus impressionnants ici qu'a Khiva: les medressas, les minarets et les mosquees se succedent, mais toujours avec une egale splendeur. Et puis c'est une ville tres sympa, Boukhara: on peut manger autour du grand bassin, a l'ombre d'arbres centenaires, en entendant les vieux boukhariotes jouer au backgammon et boire du the...

Par contre, je ne suis plus du tout hors de portee des autobus de touristes. Pour la premiere fois de mon voyage depuis que je suis parti de Moscou, il y a de nombreux touristes, et de nombreux groupes de touristes, les pires. Ca a son bon cote tout de meme: des bons restos, du service en anglais et en francais, internet rapide et des bons hotels. Le mien est d'ailleurs genial: pour 20$ la chambre, j'ai une salle de bain, la climatisation, la tele satellite, un frigo, tout ca autour d'une jolie cour interieure fleurie et a deux pas du centre de la vieille ville. Mais le mieux: j'y ai de nouveau croise Clarisse et Marc, les deux Suisses que j'avais rencontre a Khiva, et ils sont toujours aussi sympas. On a visite la ville ensemble aujourd'hui (ils m'ont paye un guide avec eux, super genereux), et ca ne decoit pas. Ce soir, on s'en va tous au hammam. C'est un peu cher (20$), mais je crois que ca vaudra la peine: en plus de l'acces aux bains, j'aurai un massage qui comprend l'utilisation d'epices et de miel...

Je vais me reposer une journee de plus ici, je m'y plais bien. Clarisse et Marc partent demain pour le Turkmenistan, je vais de mon cote visiter un peu les environs. Je vais donc partir apres-demain vers Termiz, a la frontiere de l'Afghanistan. Si je n'y meurs pas aux mains des vendeurs de drogue (je plaisante, ne vous inquietez pas), j'irai ensuite a Samarkand.

Allez, je vais faire une petite sieste et apres, hammam !

Francois

Wednesday, June 10, 2009

La Route de la soie

Je me rappelle maintenant pourquoi je dois vous ecrire frequemment: si je ne le fais pas, j'ai tellement de choses a raconter que j'en oublie la moitie. Bon, on va y aller chronologiquement, histoire de ne pas trop se melanger (je vous avertis, ca va etre long).

Je suis parti d'Aktau, au Kazakhstan, vers Beyneu pour me rendre en Ouzbekistan. J'avais bien compris l'heure de depart du train, pas de probleme de ce cote-la. Je savais qu'il n'y avait plus de compartiment a 4 disponible, alors j'ai pris une couchette dans le wagon ouvert, en me disant que je pourrais dormir un peu. J'avais peut-etre sous-estime la capacite de la compagnie de train a surcharger les wagons. On etait quatre par couchettes, devenues de facto des bancs. Et comme le train partait a 19h45 et arrivait a Beyneu a 5h30, et bien, ca faisait une autre nuit blanche pour Francois. Dormir 9 heures en trois jours, je vous assure que c'est quelque peu difficile pour les nerfs.

Puis, le train de Beyneu a Kungrad, en Ouzbekistan. 12 heures de traversee de desert en train. Et laissez-moi vous dire qu'un train qui traverse le desert du Karakalpakstan a 30 km/h, avec un toit noir, 100 personnes et trois minuscules fenetres, ca devient chaud en (inserez ici votre juron favori). Je vous jure, il devait bien faire 45 degres, et pas un souffle d'air. Mais le pire, c'est le va-et-vient incessant des vendeurs, qui vous pilent sur les pieds et vous accrochent les genoux parce que le couloir a une largeur de 30 cm. Durant les douze heures de voyage, pas une minute sans que quelqu'un ne passe en repetant ce qu'il vend d'un ton monotone. J'ai deja vu les vendeurs dans les autobus en Amerique du Sud, mais ca n'a rien a voir. Tu peux voir ici 32 dames (je les ai comptees) passer une apres l'autre et te repeter la meme chose (shai, cola, fanta, piva, suv), et elles repassent a toutes les deux minutes. Et qu'est-ce qu'on y vend, dans le train ? Prenez votre souffle, je vous fais une liste non-exhaustive: eau, biere, pain, cola, the vert, the noir, the au lait, lait de jument fermente, lait de chamelle fermente, soupe, pates a la viande, poisson fume, vetements, sous-vetements, jouets pour enfants, gomme a macher, dvds, lecteurs dvd, cassettes de musique, carte SIM, telephones cellulaires, parfums, vodka, etc. Je me suis quand meme fais quelques amis, avec lesquelles je buvais de la biere en me cachant de la police qui patrouillait le train et a qui j'ai fait decouvrir les Sex Pistols. La frontiere fut longue mais facile a passer.

Je suis arrive a Kungrad vers 17h, pour aussitot me rendre a Nukus en minibus. Arrive a Nukus, il fait noir, la ville semble peu rassurante, je me dirige vers le seul hotel potable en ville (dixit le Lonely Planet). Finalement, j'ai paye 25$ pour une chambre puante et infestee de coquerelles, et la pole a rideaux m'est tombee sur la tete quand j'ai essaye d'ouvrir la fenetre. Un vrai reve, quoi. La ville etait completement deserte; les trois seules choses vivantes que j'y ai vu en arrivant sont des rats, des chauves-souris et des ivrognes.

Le lendemain je suis alle visiter le musee Savitsky. Dans cette petite ville deglinguee et eloignee, au fin fond de l'Ouzbekistan, une oasis de culture. Igor Savitsky, peintre et ethnographe russe, s'etait fait un devoir de rassembler des oeuvres d'artistes d'Asie Centrale et de Russie qui n'etait pas acceptees en URSS parce qu'elle ne repondaient pas au realisme socialiste obligatoire. C'est vraiment un musee sublime, avec des oeuvres frappantes et magnifiques. Bref, ca vaut le detour.

De Nukus, je me suis rendu a Khiva, ou je suis en ce moment. Ce fut tout un parcours: il nous a fallu eviter le pont effondre, les tornades de sable et une averse en plein desert ! D'ailleurs, on m'a dit de faire bien attention dans le desert, car il y a pas mal de cobras (!!!!). Il fait ici une chaleur torride, mais j'ai un super hotel avec vu sur la ville depuis le toit. J'ai rencontre deux Suisses (Clarisse et Marc) et un Francais (Mathias) super sympas. J'ai visite la ville avec Clarisse et Marc aujourd'hui. Les deux etaient avocats a Pekin, et ils se rendent de Pekin a Istanbul... en moto !

Khiva est l'une des "Big Three", des villes historiques celebres de l'Ouzbekistan (les deux autres etant Samarkand et Boukhara). Une vraie cite de la Route de la soie, comme on se les imagine. Les grands murs ocres, les minarets, mosquees et medressas turquoise dans un dedale de ruelle et sous un soleil de plomb... C'est vraiment sublime, et ca le sera encore plus ce soir avec le crepuscule. J'ai bien hate de voir Samarkand et Boukhara, qui a ce qu'on dit sont encore plus belles...

Bon ! J'ai finalement termine ! Je vous rends votre liberte !

Francois

Saturday, June 6, 2009

Surfin' Kazakhstan

Finalement, j'ai eu mon visa ! Je l'ai eu hier en fait, ca n'a pas ete trop long, mais l'assistant du consul etait toujours d'une humeur massacrante (il a foutu une dame a la porte parce que son cellulaire a sonne, ca vous donne une idee). J'ai donc pu me rendre a Aktau, sur le bord de la mer Caspienne, ou je suis en ce moment. Je n'ai pas dormi de la nuit, je devais me lever a 4h pour prendre l'avion et mes voisins de chambre avaient decide de faire le party sur le balcon.

Arrive a Aktau, petite surprise. Etant donne qu'un congres de quelque chose se donne dans la ville (du moins de ce que j'ai compris), le prix des chambres d'hotel a litteralement explose. Ce qui fait que l'hotel a 30$ selon le Lonely Planet etait en fait... 120$. J'ai reussi a me trouver la chambre d'hotel la moins cher en ville a 50$; heureusement, je ne reste qu'une nuit. Je dois partir demain pour l'Ouzbekistan; en fait je ne m'y rendrai qu'apres-demain. Si j'ai bien compris mes billets de train, je dois changer de train a Beyneu, pour ensuite me rendre a Kungrad. Je ne sais pas a quelle vitesse vont les trains ici, mais ca prend environ 10 heures pour faire 300 km... et un autre 10 heures le lendemain pour faire 250 km. Et moi qui croyait que mes traversees de steppes en train etaient terminees...

Il est parfois complique de se faire comprendre, et de comprendre les autres, si l'on ne parle pas kazakh au Kazakhstan. Un exemple: il y a deux heures de depart sur mes billets de train, et je ne sais absolument pas laquelle est la bonne. J'ai bien essaye de demande a la reception de l'hotel, mais en vain. Je vais donc me rendre a la gare a la premiere heure indiquee, quitte a attendre une heure pour rien.

Bon ben, c'est bien beau tout ca, mais moi la plage m'attend ! Ca sera ma premiere baignade dans la mer Caspienne, et ma foi j'ai bien hate. Sortez les bikinis, les planches de surfs et les disques des Beach Boys, j'arrive !

Francois

Thursday, June 4, 2009

Bureaucratie ouzbeke

J'aurais aussi pu intituler ce message "A Dog's Day Afternoon", bien que je n'ai pas vole de banque. Je devais aller chercher mon visa ouzbek aujourd'hui, et j'avais une reservation pour un vol vers Aktau demain matin a 7h. Ensuite, adieu Kazakhstan.

J'avais finalement reussi a rassembler toute la documentation necessaire a l'obtention du visa (lettre d'invitation, application en deux exemplaires, photo, photocopie de ma carte etudiante, de mon passeport et de mon visa kazakh), ce qui deja n'est pas une partie de plaisir. Je me rends donc au consulat ouzbek vers 13h, selon les indications du Lonely Planet. Et la, surprise ! Le consulat est ouvert tous les jours de la semaine... sauf le jeudi. Pourquoi ? Le bon vouloir du consul ouzbek, selon un sympathique policier kazakh qui gardait l'immeuble. Mais, selon lui, tout espoir n'est pas perdu. Le consul devrait rentrer d'une minute a l'autre, et je peux toujours lui demander de me donner un visa quand meme, ce qui arrive parfois.

La Mercedes du consul arrive, le policier lui explique ma situation. Le consul me toise des pieds a la tete, et entre sans dire un mot. Patience, me dit le policier. Bien, j'attends. L'assistant du consul sort quelques minutes plus tard, et me demande d'un ton on ne peut plus bete et fendant ce que je fous la, mais surtout ce que je veux. Je lui explique ma situation, en essayant de faire le plus pitie possible afin qu'il m'accorde la faveur que je lui reclame. Je suis super poli, super conciliant, j'en avais presque mal au coeur. Et l'assistant me repond: "It is all your fault. You made a big mistake, you booked a flight without a visa. Today we are closed, this is not my problem". Ben, sympathique, toi ! J'ai deja vu des diplomates plus... diplomates, tiens. Mais il termine en me disant. "I will ask the consul, maybe he will give you a visa". Bon.

Sartre a dit: "Je prefere le desespoir a l'incertitude". Et il avait bien raison. J'ai attendu quatre heures sur le perron du consulat, sans aucune reponse. Pas meme un simple petit "non". Je voyais des gens entrer et sortir du consulat, passeport a la main, et eux ne semblaient avoir aucun probleme. Mais pour moi, rien.

Insultant, humiliant ? Ben tiens ! Je suis la a poireauter pendant quatre heures en attendant une reponse, en m'accrochant a l'espoir qu'enfin on m'annonce que je pourrai avoir mon visa, et on ne daigne meme pas me repondre !

Je me suis resigne a partir a 17h30. Je devrai retourner demain, refaire la file d'attente, et esperer qu'on daigne me gratifier d'un visa. J'ai du annule mon vol, et je devrai passer une autre journee a Almaty a attendre. En plus, le seul train qui partait d'Aktau vers Nukus, en Ouzbekistan, ne passe que le samedi et le mercredi, je devrai donc trouver un autre moyen de me rendre. J'ai par contre suivi les conseils du policier kazakh: "I think you shouldn't book another flight for saturday. You know, maybe tomorrow they decide not to give you a visa"...

Bon, je vous laisse. Je crois que j'ai merite une bonne rasade de vodka.

Francois

Wednesday, June 3, 2009

Bucolique Almaty

Ah, Almaty, ses grandes avenues a l'ombre des platanes, les montagnes du Tian Shan comme toile de fond... C'est vraiment une ville agreable, et ou l'on remarque a quel point le Kazakhstan est occidentalise. Almaty pourrait facilement passer pour une ville d'Europe de l'Est: on est loin de la steppe et des yourtes ! On est a environ 200 km de la Chine ici, mais loin d'etre en Asie.

Je me suis trouve un hotel cheapo, et mes voisins de chambre sont deux sympathiques suisses avec qui je passe un peu de temps. Il y a une equipe de gymnastique pee-wee au complet sur mon etage d'hotel, et une maquette de la tour Eiffel face au building d'a cote. Ah oui, et on entend frequemment du Dalida dans les autobus. Le seul hic dans tout ca: les prix. Disons que les restaurants coutent sensiblement la meme chose qu'a Ottawa, mais manger du bacon au Kazakhstan, ca n'a pas de prix.

Apres moult tumultes administratifs et geopolitiques (je vous raconte cela dans un instant), j'ai decide d'aller decompresser un peu en allant faire de la randonnee. C'est vraiment genial: en 1/2 heure de bus, on se rend a Medeu, ou il y a un centre de ski et la possibilite de faire de magnifiques randonnees dans les montagnes, a quelques 2000 metres d'altitude. Je me suis rendu a la passe de Boutovka, c'etait magnifique, il faisait beau soleil mais frais, un temps ideal pour s'arracher le coeur a monter des montagnes pendant deux heures. Mais ca fait du bien, un peu d'air pur !

Les bonnes nouvelles: j'ai recu aujourd'hui mon visa pour le Tadjikistan, et je pourrai aller chercher mon visa ouzbek demain. La mauvaise nouvelle: la frontiere entre l'Ouzbekistan et le Tadjikistan est fermee. Ciel, moi qui avait un itineraire parfait ! Il y a eu un attentat il y a quelques jours a Andijon, dans la vallee de Fergana, en Ouzbekistan (merci Bourg de m'avoir mis sur la piste de cette info); les autorites ouzbekes blament des terroristes tadjiks. On remercie M. Islam Karimov, president de l'Ouzbekistan depuis 1989, pour sa paranoia habituelle. Je fais comment, moi, pour passer de l'Ouzbekistan au Tadjikistan ? Je n'ai pas vraiment le choix de suivre l'ordre des pays que je veux visiter, vu que mes visas ont des dates precises. Il n'y a donc qu'une seule solution, trouvee apres maintes heures passees a me creuser la tete devant mon Lonely Planet.

Mon seul moyen de passer de l'Ouzbekistan au Tadjikistan est de me rendre au Kirghizstan par la vallee de Fergana, pour ensuite me rendre (idealement en avion) jusqu'a Dushanbe au Tadjikistan. Un seul petit probleme: je pensais justement eviter la vallee de Fergana, region islamiste de renom et particulierement dangereuse. Je devrai passer (obligatoirement) par Andijon, la ville ou il vient d'y avoir un attentat. Et le site du ministere des Affaires etrangeres ne dit pas "Eviter tout voyage non essentiel", mais bien "Eviter tout voyage" , le dernier stade d'avertissement aux voyageurs, qui s'applique entre autres a l'Irak et a la Somalie. Ye. Mais je vous jure, c'est le seul moyen que j'ai de passer, et je vais faire ca le plus vite possible. Et si je me rend a Osh, au Kirghizstan, je devrai ensuite prendre un vieil avion d'Air Kirghizstan pour me rendre a Dushanbe, ce qui est au moins aussi epeurant que les attentats a Andijon. Bref, priez pour moi.

Bon, je vais aller profiter du fait que je sois encore en vie pour aller prendre une biere, rien de tel apres la randonnee !

Francois