Monday, June 15, 2009

Termiz

Me voici a Termiz, ville reputee pour sa temperature (le nom de la ville vient du grec thermos, chaleur, et c'est pas pour rien) et pour son trafic de drogue avec l'Afghanistan (on est litteralement sur la frontiere). Mon arrivee ici fut parsemee d'embuche, si bien que je pars bientot pour Samarkand, apres n'avoir passe qu'une nuit ici.

D'abord, quitter Boukhara. J'ai d'abord pris un taxi collectif pour me rendre a Quarshi, et de la un autre pour me rendre a Boukhara. Mon premier chauffeur de taxi m'a un peu fourre, c'est-a-dire qu'il m'a assure que le gars de mon hotel lui avait dit que je paierais 35 000 som pour le voyage (qui en valait a peu pres 15 000). Toute mon obstination ne servait a rien, et comme je devais prendre un autre taxi pour Termiz, j'ai cede, qu'il prenne son sale argent. Mais mon chauffeur n'en est pas reste la. Comme je lui demandais de me laisser a la station de bus, il me dit qu'il a un ami qui va pouvoir m'amener. Bon, deja, je me mefie, mais on est en pleine ville, au pire je crie comme un fou et me sauve en courant. C'est son ami qui m'a fait sortir de mes gonds. Il s'est obstine avec moi pendant 45 minutes pour me dire qu'il n'y avait aucun moyen de me rendre a Termiz, que le seul vehicule disponible etait le sien, et que, vu que Termiz etait a 600 km, non finalement 700 km, ah non attend c'est 800 km, et bien il fallait que je le paie 60 000 som. Le probleme, mon ami, c'est que de un je sais lire les panneaux indicateurs (Termiz est a 250 km, mon grand), et de deux, le coup du "y'a plus d'autobus, plus de taxi, ils sont tous partis", ben t'es pas le premier a me le faire. J'ai du lui gueuler apres pour qu'il me fasse descendre a la station de bus, ou evidemment j'ai trouve en 5 minutes un taxi collectif pour Termiz, et a 20 000 som.

Ca ne s'est pas ameliore a Termiz. Je ne me suis pas fait enleve par des trafiquants de drogue, mais j'ai du me battre avec un afghan saoul qui voulait m'extorquer de l'argent pour s'acheter de la biere. Comme l'a si bien dit Sarko, "Casse toi, pov' con !". Ce n'etait pas tout a fait une bataille, plutot une violente bousculade qui s'est terminee par un solide coup de coude de ma part pour envoyer balader l'autre tare, et tout ca pendait que je criais "militsia, militsia !" (police) comme un perdu. Je n'ai pas une egratignure, et il ne m'a pas pris un sous, mais disons que ca ne m'a pas donne envie de m'attarder tres longtemps ici.

J'ai donc visite deux sites des environs, un vieux monastere bouddhiste et un superbe et tres solennel mausolee, en plus du musee archeologique. Et dans quelques instants, je prends la "Golden road to Samarkand", pour citer James Elroy Flecker.

A bientot,

Francois

3 comments:

  1. Ton voyage est trop wild pour moi. Si tu n arrete pas de te mettre dans des situations du genre, je ne suis plus ton ami. Reorganise ton itineraire, calisse.

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  2. Attend Etienne, je ne suis pas encore perdu dans les vallees du Tadjikistan ! Avoir su, j'aurais peut-etre du te suivre dans les cours de ninju-tsu... T'inquiete pas, je fais quand meme attention !

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  3. Punaise, t'es pas reposant ! Tu vas faire mourir ta grand-mère!
    Prends soin de toi!

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